La facture de la guerre sera supportée par la Turquie

Les missiles israéliens frappant l'Iran coûteront cher à l'économie turque. L'attaque a enflammé la mèche du pétrole, et les prix du pétrole ont augmenté de plus de 10 % en une seule journée. Cette hausse entraînera automatiquement une hausse des prix du carburant en Turquie.
On craint que la hausse des prix des carburants n'entraîne une nouvelle vague de hausses des prix de tous les biens et services, notamment alimentaires. Si une telle vague de hausses de prix se déclenche, l'inflation augmentera, entraînant une hausse des taux d'intérêt, et la stagnation de l'économie aggravera le chômage et la pauvreté.
LA VAGUE DE HAUSSE DES PRIX COMMENCEVoici le scénario effrayant : la Turquie étant dépendante du pétrole étranger, chaque hausse du prix du pétrole entraîne une hausse directe du prix des carburants. Par conséquent, si la hausse des prix du pétrole se poursuit, on craint une nouvelle vague de hausses, d'abord des carburants, puis de tous les produits, de l'aiguille au fil, en Turquie.
Les prix des denrées alimentaires, mis à rude épreuve par le gel et la sécheresse, augmenteront encore davantage avec la hausse des prix du carburant. Ces hausses entraîneront une inflation, et l'inflation entraînera une hausse des taux d'intérêt. Le processus de réduction des taux d'intérêt de la Banque centrale sera prolongé. Il deviendra encore plus difficile pour les industriels d'accéder au crédit.
La baisse de la production et les licenciements dans le secteur réel vont s'accélérer. Les augmentations de salaires accordées en juillet s'évaporeront dès le premier mois, emportées par la forte inflation. Lundi prochain, les prix de l'essence et du diesel devraient augmenter de 1,5 livre chacun. De plus, les augmentations de la taxe sur les salaires indexées sur l'inflation viendront alimenter le mois de juillet.
SÖZCÜ