Les frais pour les transferts internationaux directs en yuans, dollars et euros ont été considérablement réduits.

Les banques russes ont relancé les virements directs, trouvant des solutions de contournement pour remplacer SWIFT. Les entrepreneurs interrogés par Business FM ont confirmé que les paiements étaient devenus moins chers, mais pas autant qu'ils l'auraient souhaité.

Alors qu'il y a un an, les frais pour les virements internationaux directs atteignaient environ 10 % du montant du paiement, ils sont désormais souvent inférieurs à 1 %, selon RBC . Les offres bancaires varient notamment de 0,05 % à 2,5 %.

Mais, premièrement, il ne s'agit là que des points de départ avancés par les banques, et deuxièmement, le coût final du transfert est également influencé par d'autres facteurs, tels que le taux de conversion, les plafonds de montant, les frais cachés, etc. Alexandra Tsvetkova, directrice financière du groupe Masterprof, poursuit :

Alexandra Tsvetkova, directrice financière du groupe de sociétés Masterprof

Selon les experts, il n'existe pas de mécanisme unique et universel utilisé par tous les acteurs du marché. Chaque banque recherche ses propres moyens de contourner les restrictions, ses propres partenaires, etc. De plus, ces mécanismes doivent être régulièrement ajustés. Par conséquent, même si les prix ont baissé, il est encore trop tôt pour parler de fiabilité à 100 %.

Tatyana Kulyabina, PDG de la société internationale de logistique Holding Finance Broke, a déclaré que la banque de son entreprise n'avait pas modifié ses tarifs. Cependant, à l'instar d'autres entrepreneurs interrogés par Business FM, Mme Kulyabina a noté que de nombreuses entreprises actives dans le commerce international ont récemment opté pour un agent établi par une grande banque russe. Cet agent propose des tarifs très attractifs. Cependant, des problèmes sont apparus récemment concernant les paiements en dollars ou en euros.

Tatyana Kulyabina, PDG de Holding Finance Broker

Une source de Business FM spécule que les problèmes pourraient provenir de l'afflux massif de clients et du fait que cet agent était également sous le coup de sanctions. Globalement, les experts estiment que cette course va se poursuivre. L'Occident va étendre les sanctions et éventuellement imposer des sanctions secondaires aux entreprises de pays amis de la Russie. Heureusement pour les entreprises russes, les États-Unis et l'Europe ne se sont pas encore montrés particulièrement agressifs envers cette dernière, note Alexander Timofeev, directeur des marchés financiers et de l'analyse macroéconomique chez F-Broker :

Alexander Timofeev, directeur des analyses des marchés financiers et de la macroéconomie chez F-Broker

Quoi qu'il en soit, les entreprises russes continueront de trouver de nouveaux partenaires et de nouveaux moyens de contourner les restrictions. Si cela a précédemment entraîné une augmentation significative des coûts de paiement, le marché s'est désormais adapté.