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Un tribunal poursuit la banque CGD au Mozambique pour fraude présumée

Un tribunal poursuit la banque CGD au Mozambique pour fraude présumée

Dans l'acte d'accusation, daté du 15 août, ce tribunal indique qu'il a décidé de traduire en justice la Banque Commerciale et d'Investissements (BCI) et deux autres cadres supérieurs de la banque, la plus grande du pays, soupçonnés de fraude aggravée contre l'homme d'affaires Zanil Satar, conformément à l'accusation du Ministère Public (MP).

Les accusés dans cette affaire, accusés d'avoir agi en tant que co-auteurs, ont également tenté de faire annuler l'accusation, affirmant qu'il s'agissait d'un crime semi-public, une demande que le TJCM n'a pas accordée, considérant plutôt une accusation de fraude aggravée car le crime allégué « a été commis » avec « préméditation » et « contre rémunération », en plus de la « violation du devoir inhérente à la fonction », alors que l'agent en question a « l'obligation spéciale de ne pas le commettre et d'empêcher qu'il soit commis ».

Dans des déclarations à Lusa, l'homme d'affaires Zanil Satar dit se sentir « trompé et lésé » par les employés et la banque, en attendant que le procès soit prévu pour fin septembre.

Il s'agit d'une plainte pénale déposée auprès du Ministère public le 22 mai 2024 par l'entrepreneur contre BCI et deux employés, alléguant qu'ils lui auraient conseillé d'acquérir, en 2021, avec des fonds de HZ Holding, Sociedade de Gestão de Participações, dont il est le gérant, le Groupe Taverna, un ensemble de restaurants et de pâtisseries, moyennant une promesse de facilités financières de 600 millions de meticais (huit millions d'euros) de la part de la banque, qui ne s'est pas concrétisée par la suite.

Le 30 novembre 2021, l'achat a été finalisé, mais la banque, dit-on, a informé plus tard l'homme d'affaires qu'elle n'était pas disponible pour accorder les fonds impliqués dans cet investissement, après que l'homme d'affaires a acquis le groupe Taverna, qui avait une dette d'un peu plus de 208 millions de meticais (2,7 millions d'euros) auprès de la BCI, selon l'ordonnance.

La décision du tribunal indique que l'homme d'affaires a été informé en octobre 2023 qu'il ne recevrait pas la facilité financière, après avoir payé 434 millions de meticais (5,8 millions d'euros) de sa holding pour acquérir le groupe Taverna, y compris les paiements aux fournisseurs et le règlement des dettes avec les employés.

"Sans le financement, il y a eu une nette diminution de la valeur économique des biens de la partie lésée, ce qui a été démontré plus tard par la fermeture des entreprises Mimos et Taverna, aboutissant au licenciement de plus de 420 travailleurs", lit-on dans la décision du tribunal.

Il ajoute que les employés et la banque savaient que le groupe Taverna était dans une situation déficitaire qui, si elle se maintenait, ne lui permettrait pas de payer ses dettes envers BCI, donc « les défendeurs ont vu Zanil et ses sociétés comme la bonne personne pour réaliser cette intention de régler les dettes de Taverna au profit de BCI ».

Le tribunal affirme que les employés ont agi de manière « préméditée et rusée », BCI obtenant un « avantage principal », récupérant le montant dû, y compris les intérêts et les commissions.

"Les défendeurs ont toujours agi au nom et dans l'intérêt de BCI, ainsi que sous sa direction constante (...) La conduite des défendeurs a généré des impacts dévastateurs sur la gestion financière de HZ Holding, qui, en raison du manque de crédit promis, n'a pas été en mesure d'honorer ses engagements envers les fournisseurs, de payer ses dettes et d'investir dans son activité", est-il noté.

"Ils ont agi librement, délibérément et consciemment, dans le but concret d'amener la partie lésée à acquérir le fonds de commerce de la Taverne et à payer la dette (...) en obtenant au prix du même enrichissement illégitime auquel ils n'avaient pas droit, ce qui a représenté une grave perte financière pour la partie lésée", conclut-on.

Dans ce processus, l'homme d'affaires a préalablement soumis des lettres officielles demandant l'intervention de la banque centrale et du ministre des Finances demandant une intervention.

BCI est dirigée (51%) par Caixa Participações, qui fait partie du groupe Caixa Geral de Depósitos, également détenu par la banque portugaise BPI (35,67%) et directement par CGD (10,51%), entre autres, ayant clôturé l'année 2024 avec 2 712 salariés.

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