Lula signe le décret de la loi de réciprocité après la hausse des tarifs douaniers de Trump

Le président Lula (PT) a signé lundi soir 14 le décret qui réglemente la loi dite de réciprocité , ouvrant la voie au Brésil pour adopter des mesures commerciales contre les pays qui imposent des barrières considérées comme unilatérales et injustifiées aux produits brésiliens.
Cette initiative intervient dans un contexte de tensions croissantes avec les États-Unis, après que le président Donald Trump a annoncé un tarif de 50 % sur les importations de produits brésiliens.
Le journal Folha de S. Paulo a indiqué que le règlement d'application de la loi prévoit deux types de procédures d'application des sanctions : une procédure ordinaire pour les situations courantes, qui comprend l'analyse de la Chambre de commerce extérieur, et une procédure expresse pour les réponses urgentes. Le texte intégral du décret sera publié au Journal officiel de l'Union ce mardi 15.
La coordination de la réponse express sera confiée à un comité interministériel présidé par le ministère du Développement, de l'Industrie, du Commerce et des Services, dirigé par Geraldo Alckmin (PSB).
Le décret stipule également que toutes les étapes du processus doivent être communiquées par voie diplomatique au pays d'origine des mesures, afin de maintenir la possibilité de négociations. La diplomatie brésilienne estime cependant que les canaux avec Washington sont pratiquement paralysés depuis l'annonce des droits de douane par Trump.
La règle définit que les pays ou les blocs qui imposent des barrières environnementales, sanitaires ou commerciales qui nuisent à la compétitivité brésilienne peuvent être soumis à des mesures symétriques.
La décision du gouvernement s'accompagne d'une série de réunions avec les secteurs les plus touchés. Ce mardi, Alckmin rencontrera des représentants de l'industrie et de l'agroalimentaire afin d'entendre leurs revendications et de coordonner une réponse commune à la mesure américaine. Le gouvernement entend également entamer des discussions avec les entreprises américaines susceptibles d'être affectées par les droits de douane imposés par Trump.
CartaCapital