Un juge condamne l'ancien patron de Jumbo, Frits van Eerd, à deux ans de prison

Selon les juges, Van Eerd a été reconnu coupable des trois chefs d'accusation : corruption passive, contrefaçon et blanchiment d'argent.

L'avocat de Van Eerd a annoncé après le verdict qu'il était « extrêmement déçu » et qu'il ferait « très probablement » appel. « Il n'y a vraiment pas d'autre choix. Dès qu'on est en désaccord avec un verdict, il faut faire appel », a déclaré l'avocat Robbert Jonk.

Des sanctions plus sévères

La peine est plus lourde que celle requise par le ministère public. Fin juin, le procureur a requis une peine de deux ans de prison, dont huit mois avec sursis. Cependant, le tribunal considère que les faits reprochés sont si graves qu'une peine avec sursis partiel n'est pas envisageable.

Selon les juges, Van Eerd a abusé de sa position de PDG du groupe de supermarchés Jumbo en acceptant des pots-de-vin. Ce faisant, il s'est enrichi aux dépens de Jumbo et a violé le code de conduite de l'entreprise ainsi que la loi, selon le jugement.

Le tribunal le juge également « gravement » accusé de blanchiment d'argent d'origine criminelle. « Le blanchiment d'avoirs criminels facilite la commission du crime sous-jacent », a expliqué le juge président dans son verdict. « Le blanchiment d'argent porte atteinte à l'économie légale et constitue une menace pour la société. »

Un demi-million en espèces

L'affaire Van Eerd a débuté il y a trois ans par des perquisitions menées par la police et le Service d'information et d'enquête fiscale (FIOD) au domicile et au lieu de travail de l'ancien PDG et copropriétaire du géant de la grande distribution Jumbo. Lors de ces perquisitions, près d'un demi-million d'euros en espèces ont été découverts, notamment dans un réfrigérateur.

Van Eerd a ensuite été placé en détention et interrogé pendant plusieurs jours. Après le rejet d'une proposition de transaction par le propriétaire du supermarché, le ministère public a décidé de le poursuivre.

Blanchiment d'argent

Selon le ministère public, Van Eerd avait accepté des pots-de-vin sous forme de cadeaux de la part du concessionnaire automobile Theo E. de Drenthe et était coupable de faux et de blanchiment d'argent provenant d'une source illégale. Van Eerd avait nié tout acte répréhensible ces dernières années et avait personnellement clamé son innocence devant le tribunal fin juin.

Regardez cette vidéo pour voir ce qui a précédé le verdict dans l'affaire pénale contre Van Eerd :