Les prix de l'immobilier poursuivent leur tendance à la hausse avec une hausse de près de 10 % en mai

Les prix de l'immobilier aux Pays-Bas ont augmenté de près de 10% en mai par rapport à l'année précédente, et de 0,6% par rapport à avril, selon les chiffres de l'agence nationale des statistiques CBS publiés lundi.

Cette hausse a porté le prix de vente moyen d'une maison ou d'un appartement à un peu moins de 472 000 €, selon le CBS. Ces chiffres sont basés sur les transactions conclues déclarées au cadastre et accusent généralement un retard de plusieurs semaines par rapport aux statistiques de l'organisation des agents immobiliers NVM.

« La croissance continue est frappante compte tenu des incertitudes économiques », a déclaré Matthieu Zuidema, expert immobilier du Kadaster, au site d'information Nu.nl. La croissance économique néerlandaise a chuté à 0,1 % au premier trimestre de l'année.

Nic Vrieselaar, économiste du marché immobilier chez Rabobank, a déclaré à Nu.nl que les prix continuent de grimper et qu'il devient encore plus difficile d'accéder à la propriété. « Les ménages gagnant 1,5 fois le salaire moyen sont laissés pour compte », a-t-il déclaré. « Il faudra bientôt doubler le revenu moyen, plus la contribution des parents riches. »

Les prix, a-t-il déclaré, continueront d'augmenter en raison de la forte demande et du manque de construction de nouveaux logements.

Le gouvernement a pour objectif de construire 100 000 nouveaux logements par an, mais il est loin d’avoir atteint cet objectif depuis qu’il a été fixé il y a huit ans.

Le CBS a également indiqué que près de 20 000 maisons ont changé de mains le mois dernier, soit une augmentation de 11,5 % par rapport à mai de l’année dernière. Au cours des cinq premiers mois de cette année, 90 000 maisons et appartements ont été vendus, soit une hausse de 16 % par rapport à la même période en 2023.

La plupart des appartements actuellement en vente dans les grandes villes sont d'anciens biens locatifs, cédés par des propriétaires désireux d'éviter les restrictions de contrôle des loyers lorsqu'ils deviennent vides.

Une fois cette vague de ventes terminée, l'offre diminuera encore davantage, a déclaré Vrieselaar. « S'agissant de la disponibilité des logements occupés par leur propriétaire pour les primo-accédants », a-t-il ajouté, « nous sommes extrêmement pessimistes quant à l'évolution du marché immobilier. »