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Les nouveaux tarifs douaniers américains entrent en vigueur dans l'UE, mais beaucoup de choses restent floues

Les nouveaux tarifs douaniers américains entrent en vigueur dans l'UE, mais beaucoup de choses restent floues

Il y a une ou deux semaines, l'UE et les États-Unis sont parvenus à un accord en Écosse. En résumé, les États-Unis imposeraient un droit de douane de 15 % sur les importations en provenance de l'UE, au lieu des 30 % précédemment menacés. Les voitures européennes, actuellement soumises à un droit de douane de 27,5 %, seraient également soumises à ce droit de 15 %.

En échange de cette « concession » américaine, qui équivaut en réalité à une augmentation substantielle des droits d'importation sur presque tous les biens, la Commission européenne a promis de supprimer un certain nombre de droits sur les produits industriels et d'autoriser davantage de produits de la pêche et agricoles sur le marché européen.

Le tarif de 15 % est nettement inférieur au tarif de 20 % annoncé par les Américains le 2 avril, et certainement inférieur aux tarifs de 50 % et 30 % que Trump a menacés d’imposer plus tard.

Il s'agit néanmoins d'un revers important pour l'UE. Avant la guerre commerciale de Trump, les droits de douane moyens sur les importations américaines de produits américains se situaient entre 1 et 2 %. Entre-temps (depuis avril), un droit de douane temporaire de 10 % était en vigueur.

Mais par la suite, les choses sont rapidement devenues beaucoup plus floues. Par exemple, les Américains écrivent dans leur résumé de l'accord que l'UE s'engage à acheter pour 750 milliards de dollars (700 milliards d'euros) de produits énergétiques américains d'ici 2028, soit environ 250 milliards de dollars par an.

La Commission européenne a annoncé son intention de le faire. Un engagement ferme est tout simplement impossible, car elle n'a aucun pouvoir sur les quantités d'énergie achetées par les entreprises ou les États membres, ni sur les lieux où elles le font.

Les experts ont déjà calculé que ces montants sont déraisonnablement élevés. Pour atteindre 250 milliards d'euros de charbon, de pétrole et de GNL, l'UE devrait acheter 85 % de son énergie aux États-Unis (soit quatre fois plus qu'actuellement). Plus compliqué encore : l'ensemble des exportations énergétiques américaines (vers l'UE et le reste du monde) s'élève actuellement à environ 140 milliards d'euros.

Outre le fait qu'il serait à la fois irréaliste et imprudent d'acheter toute l'énergie auprès d'un seul partenaire, ignorer le pétrole et le gaz norvégiens constituerait également une faute auto-infligée. Remplacer tout cela par de l'énergie américaine serait absurde, comme l'a expliqué précédemment l'expert en énergie Martien Visser.

Diverses conférences

Par ailleurs, l'Union européenne indique dans son résumé que les États-Unis et l'UE collaborent pour réduire de 50 % les droits de douane élevés sur l'acier, le cuivre et l'aluminium. Mais les Américains semblent adopter une approche différente : « Les droits de douane sectoriels sur l'acier, l'aluminium et le cuivre restent inchangés. L'UE continuera de payer 50 %, et les parties se consulteront pour sécuriser les chaînes d'approvisionnement de ces produits. »

Pendant ce temps, les constructeurs automobiles européens subissent encore les conséquences de cette décision. Bien que les droits de douane de 15 % sur la plupart des produits soient entrés en vigueur aujourd'hui, les formalités administratives pour réduire les droits de douane sur les voitures ne sont pas encore prêtes. Et on ignore quand cela se produira.

Ni la Commission européenne ni le groupe d'intérêt des constructeurs automobiles européens n'ont encore répondu aux questions de RTL Nieuws.

Menaces

Il semble que des fissures apparaissent rapidement dans l'accord. Celles-ci pourraient rapidement se transformer en divisions, comme on l'a encore constaté cette semaine. Le président Trump a menacé à la télévision américaine d'augmenter les droits de douane à 35 % si l'UE n'investissait pas suffisamment aux États-Unis dans les années à venir.

Car là aussi, un accord vague a été conclu. La Commission européenne écrit, tout en bas de son exposé des motifs de l'accord, que les entreprises européennes seraient intéressées par un investissement supplémentaire de 600 milliards de dollars (550 milliards d'euros) aux États-Unis.

Les États-Unis, quant à eux, placent en tête de liste l'investissement supplémentaire de 600 milliards de dollars de l'UE d'ici 2028 inclus. Mais la même chose s'applique ici : la Commission européenne n'a tout simplement pas son mot à dire sur cette question.

Pourtant, Trump semble croire que c'est le cas et que si l'UE ne paie pas, il augmentera les droits de douane à 35 %. D'ailleurs, Trump a également affirmé sur CNBC que l'UE paierait simplement 600 milliards de dollars, permettant ainsi aux Américains de faire ce qu'ils veulent. Or, ce n'est absolument pas le cas.

Trump se dégonfle toujours ? Ce credo n'est plus d'actualité :

RTL Nieuws

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