La branche navale militaire de ThyssenKrupp bientôt cotée en Bourse

Le conglomérat allemand en difficulté va se séparer de TKMS, qui regroupe ses activités militaires, via une opération de cotation à Francfort en octobre prochain.
Plongé dans une grave crise depuis des années, le conglomérat allemand ThyssenKrupp, présent dans l’acier, la défense, les pièces automobiles, les électrolyseurs ou encore la fabrication d’hydrogène vert, engage son démantèlement. Réunis en assemblée générale, ses actionnaires ont approuvé, ce vendredi, à la quasi-unanimité (99,96 %), le spin-off (scission) de TKMS, sa division navale militaire. Le groupe doit conserver la majorité du capital du constructeur de sous-marins conventionnels et de frégates, les actionnaires de ThyssenKrupp se partageant 49 % des parts. TKMS sera ensuite coté à la Bourse de Francfort, en octobre prochain.
L’opération doit apporter plus de « visibilité » et de « flexibilité» à TKMS, afin que le constructeur joue « un rôle actif dans la consolidation attendue de l’industrie européenne de la défense », précise Miguel Lopez, président du directoire de ThyssenKrupp. Une consolidation évoquée depuis des années mais qui s’est toujours heurtée à ses conséquences sociales, chaque pays qui détient un constructeur de bateaux militaires souhaitant conserver ses chantiers et ses emplois. TKMS, concurrent du français Naval Group notamment, représente 6 % du chiffre d’affaires du conglomérat (35 milliards d’euros en 2023-2024), mais est une des rares divisions rentables (125 millions de résultat opérationnel, 2,1 milliards de ventes), portée par le réarmement des marines dans le monde.
Passer la publicitéD’autres opérations sont attendues. La direction de ThyssenKrupp a annoncé, en juin, vouloir transformer l’ex-icône industrielle allemande en « un holding plus flexible » gérant des sociétés indépendantes, dont le capital pourrait être ouvert à des tiers ou coté. Cela après avoir essuyé deux années de pertes (déficit de 1,4 milliard en 2024-2023).
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