Sélectionner la langue

French

Down Icon

Sélectionnez un pays

France

Down Icon

DIRECT. Echec du conclave des retraites: menacé de censure, Bayrou tente une dernière carte

DIRECT. Echec du conclave des retraites: menacé de censure, Bayrou tente une dernière carte

La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon a invité le Premier ministre François Bayrou à prendre ses "responsabilités" sur le sujet des retraites, en indiquant que les syndicats vont lui transmettre "la liste des blocages" afin qu'il prenne une décision "d'ici la fin de la semaine".

Les trois organisations syndicales reçues à Matignon, CFDT, CFE-CGC et CFTC ont convenu de transmettre "la liste des blocages" au Premier ministre qui doit "rencontrer les organisations patronales ensuite", a dit Mme Léon à sa sortie de l'entretien avec François Bayrou. "L'idée est qu'il n'y ait pas de nouvelle séance de négociation, charge au Premier ministre de prendre acte et de décider d'ici la fin de la semaine ce qu'il fait de ce qui est aujourd'hui sur la table".

Pour Marine Tondelier, la présence de Bruno Retailleau au ministère de l'Intérieur suffit à déclencher une motion de censure du gouvernement de François Bayrou. Dans ces conditions, elle serait prêt à censurer: "Chaque semaine, chaque jour qui passe donne des raisons supplémentaires de censurer François Bayrou", assure l'écologiste ce mardi sur le pateau des Grandes Gueules.

Mais pour censurer, il faudra le soutien du RN: "Mais dès qu'il faut mettre le système à terre, il n'y a plus personne", tacle-t-elle. "Il faut qu'ils arrêtent leur hypocrisie".

Pour la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier, "le conclave est parti en fumée". "C'est 4 mois de perdu et le Premier ministre François Bayrou a gagné du temps pour ne pas faire grand chose", assure la Conseillère régionale sur le plateau des Grandes Gueules.

"C'est passé en force avec l'Assemblér nationale et maintenant ça passe en force avec les partenaires sociaux, ça ne fonctionne plus", insiste-t-elle sur RMC et RMC Story.

Les représentants syndicaux vont rencontrer Le Premier ministre François Bayrou vers 12h avant un entretien entre le chef du gouvernement et les patrons à 13h45.

Le N.1 du Medef Patrick Martin a affirmé que l'organisation patronale ira "bien sûr" à Matignon où le Premier ministre a invité les partenaires sociaux ayant participé au conclave sur les retraites à une réunion mardi.

"Il est important de tenir le dialogue avec les syndicats, avec le gouvernement lui même", a déclaré M. Martin sur franceinfo, évoquant "la conviction (qu'il a) avec le Medef qu'il faut que le dialogue social se poursuive et que la démocratie sociale occupe tout son champ".

Selon le président du Medef, "on n'a pas passé 18 journées de négociations pour faire genre ou pour faire illusion", assurant que son organisation a participé aux négociations de "bonne foi" et formulé des propositions "très robustes, très sérieuses".

Sur le plateau des Grandes Gueules, le président de l'U2P, l'union des entreprises de proximité Michel Picon, n'ira pas à Matignon discuter avec François Bayrou: "On est pas invité on a quitté le conclave il y a 4 mois", assure-t-il sur RMC Story.

"C'est la chronique d'un échec annoncé depuis le début. Le conclave n'est qu'un outil pour éviter à la classe politique de prendre ses responsabilités", conclut le président de l'U2P.

Michel Picon estime qu'il faut travailler sur les conditions de travail avant tout.

Alors que Raphaël Glucksmann vient de présenter une ébauche de programme pour 2027, le patron du PS Olivier Faure appelle la gauche à "se mettre d'accord sur un processus de candidat commun pour la gauche qui va de Glucksmann à Ruffin".

"Il faut rassembler cet espace-là et qu'il soit incarné le moment venu par l'un ou l'autre", plaide Olivier Faure qui assure avoir discuté en amont de son annonce avec Raphaël Glucksmann.

Alors que Jean-Luc Mélenchon accuse le PS de "sauver Bayrou", Olivier Faure prévient d'ores et déjà qu'il n'y aura "pas d'accord avec Jean-Luc Mélenchon sur la présidentielle" de 2027.

"Il n'y aura pas de candidat commun entre La France insoumise et le reste de la gauche", poursuit-il.

Mais s'il y avait "une menace de l'extrême-droite, il pourrait y avoir un accord défensif", toutefois.

Alors que Jean-Luc Mélenchon a assuré que le PS combinait "pour sauver Bayrou", Olivier Faure se dit "indifférent" aux propos du leader de La France insoumise: "Ça m'indiffère parce qu'on ne s'est jamais déterminés par rapport à lui"

"Il n'est pas le dirigeant naturel de toute la gauche, il est le leader des Insoumis", rappelle le patron du PS.

"Je ne sais pas si François Bayrou est naïf, hypocrite, incompétent mais je constate qu'il prend les engagements par oral, par écrit puis ne s'y tient pas", tacle le patron du PS Olivier Faure. "

"Il arme le Medef en lui permettant d'avoir ce droit de veto", ajoute le député.

Le patron du PS Olivier Faure réclame une discussion sur la réforme des retraites devant l'Assemblée nationale: "Je souhaite que le parlement puisse avoir le dernier mot et qu'il y ait une discussion, celle qui n'a pas eue lieu il y a 3 ans à cause du 49-3. Et la seule fois où le parlement s'est exprimé c'était il y a 3 semaines et il s'est exprimé pour un retour à 62 ans", soutient-il sur RMC-BFMTV.

"Il s'était engagé par écrit à ce que le parlement ait le dernier mot. Si le Parlement n'est pas saisi, si nous n'avons pas la possibilité de déposer les amendements, et bien effectivement nous irons vers la censure", lance Olivier Faure, patron du PS.

"Si sa parole n'est pas fiable... Nous avons tendu la main une première fois, il n'y aura pas de deuxième et ce sera clair".

"François Bayrou n'est pas tout à fait blanc dans cette affaire, il a lui-même dès le départ ce conclave estimant que le retour à 62 ans était impossible. Puis la semaine dernière il a répété que sans accord on en resterait à la réforme Borne", assure Olivier Faure.

"Il a donné un droit de veto au Medef qui l'a utilisé cette nuit. Un bras qui a été armé par François Bayrou lui-même. Le voir trépigner et vouloir revenir sur la discussion alors qu'il a créé les conditions de l'échec est absolument irresponsable"

Le conclave sur les retraites s'est donc achevée sur un échec. Après quatre mois de discussions, syndicats et patronnats n'ont pas réussi à tomber d'accord pour faire évoluer la réforme des retraites, avec des analyses et des positions différentes.

>> Notre analyse complète du fiasco du conclave à retrouver ici

Sophie Binet concède qu'elle n'a pas reçu d'invitation à cette heure mais "visiblement tout se fait dans l'improvisation la plus totale", tacle-t-elle, considérant que ce serait une erreur si la CGT n'était pas invitée.

"Le Premier ministre doit inviter l'ensemble des organisations représentatives. La CGT et FO doivent être invités"

"Nous appelons les députés à prendre acte de la trahison de la parole du Premier ministre devant eux. Ce sont à eux de décider de l'avenir du pays"

La CFDT Marylise Léon a annoncé qu'elle se rendra à Matignon mardi à la rencontre avec les partenaires sociaux organisée par le Premier ministre François Bayrou après l'échec du conclave sur les retraites.

"Je serai à Matignon", a déclaré Mme Léon. "On ne va pas être en négociation avec le Premier ministre", a précisé la syndicaliste qui a pointé les "lourdes responsabilités" du patronat dans l'échec des négociations sur les retraites.

La CPME ira "bien évidemment" à Matignon, "avec la volonté de trouver un accord" assure Amir Reza-Tofighi.

"Oui bien sûr". Bien qu'ayant quitté le conclave dès ses premières heures, Sophie Binet annonce à l'instant sur RMC qu'elle se rendra à Matignon en cas d'invitation de François Bayrou pour dire qu'il n'y a "pas d'autre voie que l'abrogation de la réforme".

"Ca ne peut pas être un sujet de manoeuvres comme veut le faire aujourd'hui le Premier ministre. On sent que ce matin c'est panique à bord à Matignon, son seul objectif est de prolonger son bail", accuse-t-elle

"Il n'a rien fait pour que les discussions soient conclusives, au contraire, il nous a mis des bâtons dans les roues", dit-elle voulant également "taper du poing sur la table face au patronat qui se croit tout permis".

Le choix d'Apolline : Sophie Binet - 24/06

Plus d'informations ici.

Le conclave a donc tourné au fiasco, après plus de 7h de discussions, entrecoupées de 2 suspensions... Après 4 mois de discussions pour tenter d'améliorer la réforme des retraites, syndicats et patronat ont acté l'échec, tard hier soir, se renvoyant la responsabilité de l'impasse.

"Le constat est fait que le patronat ne bougera pas sur la réparation de la pénibilité (c'est-à-dire ouvrir sur des départs anticipés, ndlr) c'est un échec de la négociation", a déclaré Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT. "La discussion s'arrête", a-t-il ponctué à la sortie de la dernière réunion.

Bonjour à tous et bienvenue sur ce Live qui traitera de la suite de l'échec du conclave des retraites qui s'est clôturé lundi soir.

"Je peux naturellement comprendre qu'on constate un échec lorsqu'on est sur des positions radicalement différentes ou opposées. Mais je ne peux pas accepter sans réagir qu'on se satisfasse d'échouer si près du but", a affirmé le Premier ministre dans une courte déclaration depuis l'hôtel Matignon quelques heures après que les partenaires sociaux aient acté leur incapacité à trouver un accord.

RMC

RMC

Nouvelles similaires

Toutes les actualités
Animated ArrowAnimated ArrowAnimated Arrow