Canal de Suez : bien qu’outrée, l’Égypte cédera-t-elle aux exigences de Donald Trump ?

La revendication d’un passage gratuit pour les navires américains dans le canal de Suez est unanimement rejetée par la presse égyptienne, alors que les recettes sont en baisse drastique en raison des attaques des houthistes au Yémen contre les navires en mer Rouge. Mais l’Égypte sait qu’elle a besoin des Américains pour rétablir le trafic maritime dans la région.
“L’Égypte est seule souveraine au canal de Suez”, titre en une le quotidien égyptien Al-Masry Al-Youm, avec une caricature montrant Donald Trump en pirate, en référence à la demande formulée par le président américain samedi 26 avril sur son propre réseau social Thuth Social : “Les navires américains, qu’ils soient militaires ou commerciaux, devraient être autorisés à voyager gratuitement à travers les canaux de Panama et de Suez ! Ces canaux n’existeraient pas sans les États-Unis d’Amérique.”
C’est un “comportement de voyou”, ajoute le journal en attribuant ces termes à des “sources officielles”. En réalité, ce sont surtout les canaux officieux du régime égyptien qui expriment le mécontentement du Caire, à l’instar de la très progouvernementale présentatrice Lamis El-Hadidi. “Quelqu’un devrait rappeler [à Donald Trump] que l’inauguration du canal de Suez remonte à 1869. Vous [les Américains] sortiez tout juste de la guerre civile, vous aviez des esclaves et il n’y avait pratiquement pas de chemin de fer”, a-t-elle posté sur son compte X.
Non seulement le canal a été construit sous la direction du Français Ferdinand Lesseps, pour ensuite être occupé par le Royaume-Uni, alors que les États-Unis étaient encore loin d’être une puiss
Courrier International