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A la BNF, le destin de presse de Gébé

A la BNF, le destin de presse de Gébé
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Le trait absurde et la douce anarchie du dessinateur, cheville ouvrière de «Hara-Kiri» et «Charlie Hebdo», sont au cœur d’une rétrospective parisienne, nourrie par les archives de la Bibliothèque nationale de France.
Dessin paru dans la «Grosse Bertha» n° 60, 19 mars 1992.

«Qu’est-ce que je fous là ?» s’interroge le hibou aux gros yeux noirs cerclés de rouge, clope au bec devant son café, sur l’affiche de la Bibliothèque nationale de France. C’est vrai : qu’est-ce qu’il fout là, Gébé, dans l’allée Julien-Cain de la BNF François-Mitterrand ? Depuis le 6 mai, seize immenses panneaux tracent une rétrospective de l’œuvre du fantaisiste et discret dessinateur de Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, mort en 2004, la première qui lui est consacrée. Pour beaucoup, il est resté comme l’homme de l’An 01, «on arrête tout, on réfléchit (et c’est pas triste)», utopie post-soixante-huitarde née dans les pages de Politique Hebdo puis de Charlie Hebdo, transposé en film avec l’aide d’un Jacques Doillon débutant. Mais pour le commissaire de l’exposition Alexandre Devaux, qui est aussi le conservateur chargé des collections de dessins de presse de la BNF, Gébé représente surtout une sorte d’idéal du métier, «un parcours exemplaire de dessinateur de presse d’après-guerre».

Georges «Gébé» Blondeaux vécut son An 01 en 1960, quand, à 30 ans, il laisse tomber le train-train de son boulot à la SNCF. Dessinateur industriel, il s’est déjà fait la main dans la presse en publiant dans la Vie du rail, le journal des cheminots. Avant de tout

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