Ouigo conclut un accord avec les conducteurs de train pour mettre fin à cinq jours de grève en juin

Ouigo et le syndicat des conducteurs de train Semaf ont conclu un accord pour suspendre partiellement la grève de cinq jours prévue les 12, 13, 23 et 27 juin, et pour une grève totale le 26 juin. La filiale de la SNCF assure que pendant ces jours, tous les services réguliers « fonctionneront normalement ».
Comme l'a révélé Ouigo dans un communiqué, l'accord prévoit la création d'un comité de travail entre les représentants légaux des travailleurs et l'entreprise « afin d'aborder les aspects de la convention collective de l'entreprise dont la mise en œuvre pourrait susciter des discussions ». Par ailleurs, l'opérateur, concurrent de Renfe, s'engage à rester attentif « au développement d'un environnement de travail positif ».
Ouigo remercie la Semaf et son syndicat de conducteurs pour leur volonté de négocier et de parvenir à un accord satisfaisant les intérêts des salariés, de l'entreprise dans son ensemble et des passagers. L'entreprise réitère son engagement en faveur de la création d'emplois et du bien-être des salariés.
Ouigo a ainsi retrouvé la paix sociale après des semaines de fortes tensions. Les conducteurs avaient décidé de se mettre en grève après le licenciement « injustifié » de l'un de ses chauffeurs par l'opérateur, aux yeux de Semaf. Selon l'entreprise, le salarié a été licencié car « malgré une formation spécifique et un accompagnement par des chauffeurs expérimentés, il n'a pas atteint le niveau requis pour exercer en toute sécurité une fonction aussi essentielle que la conduite ». L'entreprise affirme également qu'avant cette mesure, une autre offre d'emploi au sein de l'entreprise, sans lien avec la conduite, lui a été proposée, mais qu'elle a été refusée. »
Cependant, pour Semaf, la réaction de l'entreprise constitue une violation de la convention collective. « La gestion injustifiée des ressources humaines de l'opérateur, qui a abouti au licenciement sans motif d'un chauffeur, est à l'origine de la mobilisation, car elle viole systématiquement les droits du travail reconnus tant par la convention collective que par le statut des travailleurs », a déclaré le syndicat le jour du déclenchement de la grève. L'entreprise affirme désormais avoir conclu un accord privé avec le salarié concerné, mais n'en a pas divulgué les termes .
Les 100 chauffeurs salariés d'Ouigo ont été appelés à la grève, et il était prévu qu'ils affecteraient 40 trajets vers les 15 destinations où opère la compagnie : Madrid, Barcelone, Tarragone, Valence, Alicante, Elche, Saragosse, Séville, Malaga, Cordoue, Valladolid, Ségovie, Albacete, Cuenca et Murcie .
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