Les prix du pétrole brut augmentent après que Trump a appelé l'Iran à capituler

Les prix internationaux du pétrole ont augmenté de plus de 3 % mardi, sur fond de craintes d'une escalade du conflit entre l'Iran et Israël. Par ailleurs, le président américain Donald Trump a exigé la capitulation inconditionnelle de l'Iran et menacé son guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.

Les contrats à terme sur le brut Brent ont augmenté de 3,19 dollars, soit 4,35 %, à 76,45 dollars le baril, marquant leur plus haut niveau depuis 75,87 dollars le 10 février. Le brut de référence américain West Texas Intermediate (WTI) a gagné 3,07 dollars, soit 4,28 %, à 74,84 dollars, son prix le plus élevé depuis 75,44 dollars le 23 janvier.

Le prix du pétrole brut mexicain destiné à l'exportation a augmenté de 2,89 dollars, soit 4,31 %, pour atteindre 69,90 dollars le baril, son prix le plus élevé depuis le 28 janvier, date à laquelle il avait clôturé à 70,69 dollars.

Les prix ont continué à augmenter après la clôture de la séance, le WTI et le Brent gagnant 5% et 5,41% dans les échanges électroniques, tout en chutant respectivement de 0,26% et 0,21% pendant la nuit.

Trump a menacé Khamenei, le qualifiant de « cible facile », et a averti le dirigeant iranien que la patience américaine était à bout. Il a ensuite exigé la reddition inconditionnelle de l'Iran sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social.

« Nous savons où se cache le soi-disant “Guide suprême” », a déclaré Trump. « C'est une cible facile, mais il y est en sécurité. Nous n'allons pas l'éliminer, du moins pas pour l'instant. Mais nous ne voulons pas que des missiles soient tirés sur des civils ou des soldats américains. »

Les experts de Banorte ont expliqué dans une étude que la séance d'aversion au risque sur les marchés mondiaux est due aux craintes d'une escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

À cet égard, le président Trump rencontrera son équipe de sécurité à Washington pour discuter du conflit. Trump a également exigé la « capitulation inconditionnelle » de l'Iran et a mis en garde contre une possible attaque contre le dirigeant du pays.

Une plus grande aversion au risque

Gabriela Siller, directrice d'analyse chez Banco Base, a noté dans un rapport que même si une éventuelle intervention américaine pourrait mettre fin au conflit plus rapidement, elle pourrait également accroître l'aversion au risque sur les marchés financiers, conduisant à une recherche d'actifs refuges, couplée à des prix élevés du pétrole en raison des craintes de ruptures d'approvisionnement.

Il est important de noter qu'il n'existe pas de soutien unanime aux États-Unis pour une intervention dans la guerre au nom d'Israël. L'initiative du sénateur de Virginie Tim Kaine, qui demande que l'armée américaine obtienne l'approbation du Congrès pour intervenir dans le conflit israélo-iranien, continue de gagner du terrain après que le député républicain Thomas Maisse l'a soutenue, écrivant dans X qu'il ne s'agit pas d'une guerre américaine et que le Congrès devrait trancher la question, peut-on lire dans le message.

Les compagnies pétrolières en hausse en bourse

Les sociétés pétrolières cotées en bourse ont de nouveau maintenu leurs gains face aux attaques militaires continues au Moyen-Orient.

Les actions de Petrobras, une société énergétique brésilienne, ont augmenté de 2,95% à 35,95 réaux brésiliens, suivies de la société énergétique américaine Chevron, qui a augmenté de 1,93% à 148,85 dollars.

Le troisième titre le plus performant de la séance de mardi a été le groupe énergétique français TotalEnergies, producteur de pétrole et de biocarburants, en hausse de 1,82% à 55,51 euros.

BP, anciennement British Petroleum, groupe énergétique mondial, a progressé de 1,66% à 389,05 euros par action.

L'or monte

Le prix de l'or a augmenté mardi alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuivait, incitant les acteurs du marché à chercher refuge dans le métal précieux.

Le métal précieux a connu une légère hausse de 0,2% à 3 390,59 $ l'once.

Les contrats à terme sur l'or américain ont quant à eux chuté de 0,3% à 3 406,9 $.